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AGRICULTURE/ E …

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Au cours de l’année 2020, le laboratoire défense des cultures et biosécurité de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) a analysé une centaine d’échantillons de plusieurs spéculations dont le maïs, le riz, l’arachide graine, le haricot, etc soumis par les opérateurs économiques du Togo.

Les résultats indiquent globalement que 15,56 % des produits analysés ne contenaient pas de niveau détectable d’aflatoxines ; 54,44% avaient des teneurs comprises entre 0 et 4 ppb ; 20% entre 4 et 20 ppb et 10% étaient contaminés à plus de 20 ppb.

Rappellons que Les aflatoxines sont des substances toxiques produites par certains types de champignons (moisissures) présents naturellement partout dans le monde ; elles peuvent contaminer les cultures alimentaires et constituent une menace grave pour les humains et le bétail.

Il faut noter que la norme tolérable varie en fonction des marchés. Dans l’Union Européenne et aux Etats Unis par exemple, la norme tolérable pour les aflatoxines totales est respectivement de 4 ppb et 20 ppb.

Afin d’amener les producteurs agricoles à offrir des produits de bonne qualité et permettre aux opérateurs économiques de pénétrer les marchés régulés (Union Européenne, Etats Unis, Asie, etc.), les chercheurs de l’ITRA recommandent fortement aux producteurs de ne pas négliger les bonnes pratiques agricoles du semis à la conservation des produits en passant par la récolte.

« Si vous semez trop tôt, votre culture va mûrir en pleine saison des pluies. Le maïs sec par exemple, qui prend encore de la pluie, cela favorise la contamination aux aflatoxines. Pas trop tard non plus parce que vers la fin, votre culture sera la seule et elle sera envahie par les ravageurs or les ravageurs favorisent les aflatoxines », conseille Dr. Tedihou, chef division biosécurité biotechnologie de l’ITRA.

Au moment de la récolte, il faut absolument éviter de mettre les produits en contact avec le sol car c’est dans le sol qu’il y a Aspergillus flavus ; le champignon qui produit les aflatoxines.

« Dès que la récolte est ramenée à la maison, il faut éliminer les grains visiblement moisis. Il faut bien sécher jusqu’environ 13% de teneur eau avant de conserver dans des sacs sur des palettes dans un endroit aéré, » poursuit Dr. Tedihou.

Toutes ces pratiques permettront sans nul doute aux paysans de tirer profit de la totalité de leurs production.

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