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La Voix de la Savane

COMMUNE DE TÔN …

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La région des savanes est une région majoritairement agropastorale. Cette activité présente  un certain nombre d’exigences dont la disponibilité permanente de l’eau. Pour une région à faible pluviométrie comme celle -ci, les rivières tarissent très tôt dès l’arrivée de la saison sèche et les retenues d’eau se présentent comme la meilleure alternative.

Déja dans les années 80 , plusieurs retenues d’eau avaient été construites dans différentes localités pour pallier le besoin d’eau qui se posait avec accuité . Si ces retenues ont connu des réhabilitations pour certaines d’entre elles depuis quelques années et ont permis le développement du maraîchage comme à kantindi, Boadé , Bombouaka ou Tantigou, certaines comme celle de Nabonga sont devenus quasi inexistantes aujourd’hui.

La retenue d’eau de Nabonga dans le canton de Warkambou est située à quelques centaines de mètres du marché du village. De cette retenue, il ne reste aujourd’hui que deux morceaux de digues et un bassin asséché où nos reporters ont surpris un troupeau d’ânes qui s’offrait un bain de poussière agrémenté de braiements assourdissants. Selon les riverains, cette situation malheureuse est l’oeuvre des crocodiles. ” Les crocodiles avaient faits plusieurs trous dans le flanc de la digue. Pendant la saison des pluies , l’eau a commencé par ronger progressivement la digue par le bas à travers ses trous . Avec les grandes pluies ,les trous de crocodiles se sont élargis et la digue a fini par s’affaisser. La force des flots a emporté une grande partie et l’eau ne reste plus dans le bassin” nous a confié une vieillard venus chercher des termites dans les environs.

Selon les témoignagnes recueillis dans le village, ces crocodiles ne sont pas à leur coup d’essai. La même situation s’était déjà produite en 2008 et les villageois n’avaient eu leur salut que grâce à l’intervention de l’Entreprise EBOMAF, à l’époque, tributaire d’un marché dans la région .Celle-ci avait été sollicité par les autorités locales pour réparer la digue. Malheureusement , les crocodiles indélicats, visiblement mécontents de la réaction prompte et salutaire de l’autorité, et dans leur détermination à saboter les efforts du gouvernement n’ont pas hésité à rééditer  leur funeste exploit. Et depuis, les populations de Nabonga, Badwak, Bokte, Koulbiug et leurs environs attendent désespérement une main providentielle .

Vivement que les promesses faites par les autorités le 1er juin dernier lors de commémoration de la journée de l’arbre dans le canton de Warkambou puissent se réaliser pour soulager les peines des éleveurs de cette localité. Mais encore faut-il qu’une fois l’ouvrage de nouveau réhabilité,les populations bénéficiaires trouvent la formule juste pour faire entendre raison aux crocodiles afin que ces derniers arrêtent de mettre le feu à la forêt qui les abrite.

Robert DOUTI

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