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La Voix de la Savane

DAPAONG: LES AU …

DAPAONG: LES AU …

 

Les activités économiques connaissent une regression drastique depuis l’avènement de la maladie à corona virus. Transport, hôtellerie, BTP, import & export, tourisme, bref presque tous les secteurs d’activités ont souffert et souffrent encore des affres de cette pandémie mais les aubergistes semblent se tirer d’affaire.

Une auberge est un établissement d’hébergement touristique de type hôtelier, qui propose aux voyageurs et touristes un logement temporaire, une chambre d’hôte contre paiement. Il s’est développé ces dernières années à Dapaong une gamme d’auberges communément appelées “chambres de passage” . Ce sont des débits de boissons avec 3 à 4 chambres souvent isolées du bar par un mur de séparation pour des raisons de discrétion . Les clients y viennent prendre un verre et très souvent s’offrir des instants de plaisirs entre intimes. Ce sont des lieux de pratique par excellence du plus vieux métier du monde avec une ambiance inchangée, peu importe le temps et la situation.

Quartier worgou, il est 21h , le boulevard illuminé est moins animé qu’à l’accoutumée, nous sommes en janvier et le mois porte deux chiffres. Des deux côtés du boulevards se trouvent des auberges . Nous empruntons une rue qui nous conduit au “l’auberge 7e ciel”( nom d’emprunt). Autour de cette auberge , il y’a des travailleuses de sexe. Certaines sortent en compagnie de leurs clients, d’autres continuent d’attendre de potentiels clients qui aimeraient bien agrémenter sexuellement leur soirée. Difficile de pouvoir leur arracher quelques mots, toutes nos tentatives sont restées vaines. Le gérant des lieux quant à lui accepte nous faire quelques confidences: ” Ici , nous avons 4 chambres. Actuellement elles sont toutes occupées. Nous enregistrons entre 20 et 40 clients en moyenne par jour. Le coin est plus fréquenté les soirs entre 19 heures et 22 heures.L’heure est fixé à 2000f.”

A quelques pas de là, se font face deux autres auberges , dans une obscurité profonde ,des motos garées sont à peine identifiables dehors.Le grand portail s’ouvre , une voiture Toyota s’y échappe et file à vive allure. L’occupant, venu sans doute accomplir son devoir extra-conjugal est pressé de rentrer pour ne pas s’attirer le couroux de sa dulcinée légale . Le vigile nous explique que la fréquentation ne connait pas de baisse. Une information confirmée par le propriétaire des lieux venu s’assurer du bon déroulement des activités. ” C’est vrai qu’il y’a beaucoup d’auberges dans les parages mais la proximité avec le boulevard est un atout pour nous” explique t-il. Selon ses dires, les auberges aux alentours sont les endroits proposées aux clients en premier lieu par les filles. Une telle proximité leur permet de vite revenir sur leur lieu de “service” pour la suite de la soirée.

De Toaga en passant par Nassablé et Tantigou ,les témoignages sont quasi- identiques. Malgré la situation économique difficile, les auberges se portent bien. Certains témoignages font froid dans le dos ” Ici, les chambres sont sollicités très souvent pendant la journée. Comme nous sommes en péripheries, les clients qui n’ont pas la possibilité de sortir la nuit profitent de la journée. Il y’a aussi les villageois qui arrivent surtout les jours de marché. Les chambres de 1000f sont les plus utilisées. Actuellement elles sont toutes les 3 occupées et d’autres attendent.” confie un aubergiste à Nassablé à la sortie Nord de la ville. Selon les témoignages des riverains , certains hommes arrivent avec des femmes qui ont le bébé au dos. Des informations qui semblent donner raisons aux mauvaises langues qui qualifient Dapaong de la ville du plaisir et des filles faciles. Tout porte à croire qu’elle regorge de biens de talents capables de compétir pour l’obtention de la médaille d’or du sport lital.

Pendant que dans plusieurs familles les marmites peinent à bouillir régulièrement, les établissements de promotion de la prostitution se frottent les mains car quelle que soit la situation, la libido conduit les hommes à des efforts financiers même les plus inimaginables.

Robert DOUTI

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