RADIO TELEVISION MOTAOG

La Voix de la Savane

SAVANES/DRAME Ã …

SAVANES/DRAME Ã …


Nous sommes à Natigou, localité située au nord-est de Dapaong dans la commune de Tône 1. Quelques heures après l’explosion qui a emporté 7 enfants et fait 2 blessés, les populations n’ont pas regagné confiance et sérénité. Malgré la présence des forces de défense et de sécurité dans la zone et la visite des autorités locales, les populations restent toujours sceptiques et cherchent à comprendre réellement ce qui a pu surgir dans la nuit du 9 au 10 juillet dernier. Un tour dans certaines familles, c’est la désolation totale. la plupart reste soit sous un arbre à la devanture ou dans la cours craignant toujours pour leur sécurité. “Après le bal, on est revenu ensemble mes frères qui sont morts et nous… Arrivé au carrefour de l’école primaire, il y a eu une petite bagarre entre eux et certains autres enfants de bougou. c’est en ce moment qu’a eu lieu la première explosion…nous avons tous eux peur, on s’est tous échappé; mes frères et moi avons regagné notre domicile se trouvant juste derrière l’école…Eux ils couraient aussi dans l’autre sens pour rentrer chez eux… Quelques minutes après mon oncle a reçu un appel et est rentré nous dire que les enfants avec qui nous étions sont tous morts dès suite à la deuxième explosion. J’avais peur mon cÅ“ur battait fort.Je suis allée voir leur corps,ils étaient méconnaissables…” nous a confié une petite fille BISSETE Freedos qui a fondu ensuite en larmes…
LARE bilgade et sa famille ont passé une nuit cauchemardesque…Les impacts de balles sont encore visibles sur ses murs…Il raconte avoir toujours vu un drone plané sur leur tête même avant les explosions.Cette nuit là, il était en plein sommeil lorsque la première explosion a secoué sa maison… Il n’a pas eu le courage de sortir puisqu’il fallait couvrir sa femme, ses enfants et sa maman qui peine à se déplacer. Aussitôt ,il a entendu la deuxième explosion qui a emporté les sept âmes…”C’était difficile à vivre ma famille et moi avons frôlé la mort, voyez mes murs et mon toit tous ont été transpercé par des balles…c’est le lendemain que les militaires sont passés les extraire une à une, mon bâtiment et la pièce de ma mère sont fissurés par la force de la détonation.Nous avons énormément peur ,avant on entendait parler de ces choses au Burkina à quelques kilomètres d’ici, aujourd’hui voilà ce sont nos enfants qu’on tue…” Ajoute il.
Encore à quelques mètres nous sommes dans la famille DOUTI où deux enfants ont été tués, là, l’émotion est intense, la devanture et la cours accueillent des étrangers qui viennent apporter leur soutien à la famille des défunts…Nous avons été accueillis par le chef de famille qui nous a confié à la tante des deux enfants. La voix lourde, elle accepte nous parler. Elle nous décrit la scène tout en précisant qu’il leur a été très insupportable de voir les corps de leurs enfants au sol. “Nous avons tous entendu deux explosions, personne n’a voulu sortir à cette heure, mais les cris des voisins nous ont attiré, sur les lieux nous avons vu septs enfants parmi lesquels les nôtres ! C’est inexplicable, nous sommes triste et rien ne peut combler ce vide…Les autorités sont venues seulement sur les lieux…Nous voyons les forces de l’ordre et certains curieux sur les lieux des explosions depuis hier. Nous avons encore peur malgré la présence de la sécurité , rien ne nous rassure actuellement, hier tout le village a dormi a 17h..Nous demandons au général YARK en qui nous avons confiance de faire aboutir les enquêtes, ça pourrait nous apaiser les coeurs…Mon frère a été appelé par Dapaong pour inhumer les corps ce matin il y est…”

Sur tous les visages à Natigou, se lisent, peur et consternation. Les populations, de peur de vivre les mêmes scènes, préfèrent se cloitrer à longueur de journée.

Bracool YENDABRE

Spread the love