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La Voix de la Savane

Savanes/lutte a …

Savanes/lutte a …


Depuis plus de deux ans , la région des savanes est confrontée à une crise sécuritaire sans précédente marquée par des mouvements terroristes venus du sahel.

Les premiers moments ont été très difficiles à gérer et par les pouvoirs publics et les populations.

Plusieurs mesures et grandes décisions ont été prises et mises en place pour faire bloc commun contre ce phénomène nouveau.

Parmi ces celles-ci, l’on peut citer l’état d’urgence sécuritaire , la création du programme d’urgence de renforcement de la résilience de la sécurité des communautés (PURS) , la réalisation des chantiers de désenclavement…et d’autres initiatives sous régionales…

Pour une parfaite contrôle du territoire, et la maîtrise des mouvements des personnes dans les savanes, vient s’ajouter : l’obligation de détention d’une autorisation du ministère de la sécurité par les structures ou le personnel privé, publique et humanitaire en mission.

Nombreux sont ceux qui ont été refoulés à l’entrée sud de l’oti pour manque d’autorisation d’entrée.

” Cette mesure c’est pour le bien de tous, avec la crise , nous devons connaître qui est qui et ce qu’on vient faire dans la région, ce qu’on vient dire aux populations , d’abord pour protéger ces partenaires qui viennent et nos populations, on ne peut plus rien faire sans informer les forces sur le terrain…” Nous a confié une source officielle sous couvert d’anonymat.

À partir du chuck point de naboulgou à l’entrée de la région, il est exigé à toute structure la présentation d’une autorisation d’entrée dans la région des savanes signée par le ministère de la sécurité…Elles doivent adresser une note détaillant le motif de leur mission et fournir toutes les informations nécessaires pouvant faciliter leur identification.

” C’est à naboulgou que les militaires nous ont exigé une autorisation d’entrée, nous avons été surpris,mais on a compris que c’était d’abord pour notre bien et nous sommes repartis à Lomé où nous avons pu faire les démarches…” affirme un chef de mission d’une structure qui a également voulu taire son identité…

À partir de cette décision, l’on comprend aisément que les autorités Togolaises jouent à la prudence et voudraient avoir une maîtrise parfaite des mouvements de tout individu et de toutes structures qui foulent le sol des savanes.

” Nous devrions tenir une importante rencontre avec des partenaires étrangers à Dapaong…Au matin de la réunion, le partenaire nous a notifié qu’ils ont été refoulé à partir de naboulgou pour absence d’autorisation… nos tractations ont été vaines et ils ont replié…” récit d’ un directeur de service qui affirme pourtant avoir avoir attiré l’attention des ces derniers quelques jours avant.

Tout comme lui, nombreux sont ceux qui estiment que cette décision agit énormément sur le fonctionnement de leurs structures et la réalisation de leurs projets dans les savanes.

” Aujourd’hui, nous sommes obligés d’aller rencontrer certains de nos partenaires dans une autre région pour des séances de travail, on n’a pas le choix… Pour moi, cette mesure est valable , c’est à nous de nous conformer…” soutient Félix Kanfitine.

Mesure salutaire pour une région sous état d’urgence sécuritaire mais avec de considérables conséquences…

” Les entreprises perdent avec cette mesure,par exemple les hôtels, les sites touristiques…mais rien ne vaut la vie à mon avis… Nous espérons que la situation sécuritaire évolue pour qu’on retrouve nos habitudes…” clame Mohamed yaro animateur de projet.

Très engagé à circoncire la crise, le ministère de l’administration territoriale à travers les prefets , exige des structures opérantes dans la région la présentation de leurs documents administratifs, le dépôt des rapports d’activité et leurs chronogrammes d’activité…

Un homme averti en vaut plusieurs….

Bracool YENDABRE

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