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La Voix de la Savane

SAVANES/SÉCURI …

SAVANES/SÉCURI …

Les routes togolaises tuent presque chaque jour. Le nombre de morts par accident de la circulation ne cesse d’augmenter d’année en année. Rien que pour 2021, on a dénombré 680 décès liés aux accidents sur la route, un chiffre supérieur à celui des victimes de la pandémie de toutes les attentions. Pour la ville de Dapaong, le bilan en perte de vies humaines a été particulièrement lourd vers la fin de l’année 2021 .

Il y’a des évènements dans la vie qui ne méritent pas qu’on s’en souvienne mais il faut parfois les rappeler si cela peut servir un tant soit peu à èviter  qu’ils ne reproduisent . L’on se rappelle du drame de Myre dans la nuit du 12 décembre dernier: un camion en provenance du marché de Warkambou avait fini sa course dans un ravin avec à la clé 12 morts dont une mère et son bébé ainsi que plusieurs blessés graves. Cet terrible accident qui a endoeuillé plusieurs familles a eu sans aucun doute des repercussions négatives sur les activités économiques. Un mois après l’accident de Myre , le Marché de Warkambou n’est plus que l’ombre de lui-même et risque d’avoir de la peine à se relever.

Des hangars quasiment vides, des tables couchées sur le dos, des allées clairsemées de quelques personnes, des marchandes assises la main sur la tempe…,Et pourtant,c’est le jour du marché. L’ambiance funeste qu’il fait témoigne la gravité de l’impacte du drame sur l’animation du marché. Les quelques personnes rencontrées ont de la peine à s’exprimer à notre micro.À peines deux ou trois mots sont lâchés entre larmes et sanglots. L’émotion est encore vive dans les coeurs et la douleur grande.

En effet, la plupart des marchés de villages sont animés par les fermiers venus vendre leurs produits aux commerçants arrivés de la ville. Pour ce qui est de Warkambou l’unique camion qui amenait commerçants et marchandises est celui qui a fait un accident en décembre dernier. Les quelques rares commerçants que nous avons rencontré viennent du Ghana voisin avec des produits cosmétiques et pagnes.

En attendant que le temps soigne les blessures et efface les souvenirs douloureux, le marché de warkambou tourne au ralenti. Pendant ce temps, à Myre, l’épave du camion accidenté est restée sur les lieux gardés par des policiers. Les stigmates sont encore visibles. Un bois auquel est attaché un tissu rouge est déposé sur le site pour dit-on, éloigner les âmes de ceux qui y ont laissé leurs vies

Le phènomène de transport mixte des bagages et des personnes à Dapaong semble s’ériger en norme au fil du temps. Il faut agir sur les consciences des commerçants et des transporteurs afin d’éviter d’autres accidents mortels de pareil ampleur.  Au sein de l’opinion, les appels aux forces de sécurité à sévir se multiplient.

 

Robert DOUTI

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