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La Voix de la Savane

FRONTIÈRES TOG …

FRONTIÈRES TOG …


Lorsqu’on évoque le sujet terrorisme en Afrique de l’ouest, le Togo et le Burkina qui partagent les mêmes frontières apparaissent forcément.

Sur plusieurs plans, ces deux pays collaborent dans le but de faire bloc commun contre l’ennemi.

Pour avoir beaucoup subi, le Burkina Faso multiplie des décisions selon les contextes.

Mais parfois sous informées, les populations des deux pays voisins se retrouvent coincées…

Par le passé, ces deux peuples parentés pouvaient se rendre visite à tout instant…

Aujourd’hui , ce n’est plus le cas, la donne a changé, l’insécurité impose certaines normes.

Au Burkina Faso, dans les zones à fort défi sécuritaires , il est interdit la vente et la circulation de certaines marques de motos et tricycles de transport de passagers.

Si le bon togolais se reconnaît par le port de casque sur son territoire, à la frontière Burkinabè il doit rouler crâne nu, visage découvert pour ne pas paraître suspect.

Elom un jeune commerçant Togolais a failli faire les frais…

“Nous étions dans un village à la frontière pour payer la tomate , en bon togolais j’avais porté mon casque sur ma grosse moto apache , jusqu’ici tout se passait bien… C’est lorsque j’ai décidé d’avancer un peu plus loin sur le territoire Burkinabè , que j’ai frôlé la mort…”

N’étant pas informé de l’interdiction de circulation de certains engins au Burkina, le jeune venu de Lomé a failli se faire descendre…

Il raconte :

“Arrivé à la frontière, j’ai été suivi par des hommes armés , de volontaires pour la défense de la patrie , ils m’ont fait descendre de la moto , je croyais que c’était des terroristes, ils me parlaient le mossi et le gourmantché , je ne comprenais rien du tout , du coup ils m’ont molesté ,l’un m’a demandé en français : tu vas où avec cette moto ? Je lui ai répondu que j’allais vers la ville pour me payer quelque chose à manger ,ils avaient braqué les armes sur moi, mon cœur battait très fort , j’étais totalement perdu…”

In-extremis, un chef de village lui sauva la vie ..:

“Ils m’ont dit que j’étais un terroriste, parce que je roulais une moto interdite sur leur territoire avec visage voilé par le casque… après plusieurs tentatives d’explications, j’ai sorti ma carte d’identité Togolaise , l’un d’eux apparemment leur supérieur a appelé le chef du village dans lequel nous étions venues pour les achats, c’est ce dernier qui est arrivé après deux heures témoigner avant qu’ils ne me libèrent…”

Il continue en ces termes :

” J’ai frôlé la mort, parce que je n’avais jamais su que certaines marques de motos étaient interdites au Burkina…”

Pour des peuples partageant les mêmes cultures, les mêmes histoires, il s’avère très important de maîtriser certaines décisions dans ce moment critique que traversent les deux pays…

Ces décisions sont prises au Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.Elles évoluent selon les contextes et les localités…

Si au Togo cette mesures n’existe pas encore, le gouvernement a instauré l’état d’urgence sécuritaire et d’autres mesures dans la région des savanes pour rendre la lutte plus efficace…

Bracool YENDABRE

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